Patrimoine
Saint-Gilles bénéficie de richesses historiques d’exception et a pleine conscience de l’importance de préserver et cultiver ce patrimoine majeur.
L’abbatiale, ou église haute
Partiellement détruite lors des guerres de religion, l’église supérieure du XIIème siècle fut en partie restaurée en 1650. Les tailleurs de pierre ont fait de sa façade un réel chef d’oeuvre de l’art roman classé, depuis 1998, au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre d’étape sur les chemins de Compostelle. Bien que détériorée durant les guerres de religion et la Révolution, elle demeure un des fleurons de l’art roman.
Découvrez l’abbatiale comme vous ne l’avez jamais vu avec la capsule vidéo ci-dessous évoquant les sculptures de sa façade et plus particulièrement les costumes du XIIe siècle.
Réalisée par Vincent Bazin, étudiant en Histoire vivante à l’université de Nîmes lors de son stage au service du patrimoine de notre ville.
L’église basse ou crypte
Sa construction débuta à la fin du XIème siècle. Longue de 50 mètres et large de 25, cette vaste église basse, divisée en trois nefs, peut recevoir les foules de pèlerins venant prier sur le tombeau de saint Gilles : elle renferme en effet le sarcophage du saint, redécouvert en 1865, par l’abbé Goubler. Elle est remarquable par l’architecture de ses voûtes.
L’ancien choeur
L’église supérieure fut partiellement détruite lors des guerres de religion (1562 - 1622) et seule la moitié en sera réparée en 1650. Les voûtes seront largement rabaissées. Le seul mur partiellement conservé est celui du bas côté nord, dont le décor et la structure sont très semblables à ceux que l’on trouve sur la façade occidentale. Le tracé au sol donne une idée de l’importance de la construction du XIIème siècle.
Au centre du choeur semi circulaire se trouve une table d’autel posée sur un chapiteau corinthien, que surmonte une colonne cannelée sur laquelle on a fixé le buste de Clément IV, natif de Saint-Gilles.
La vis
Il s’agit d’un escalier hélicoïdal datant du XIIème siècle, portant une voûte annulaire appareillée à neuf claveaux. Cet assemblage s’appuie sur le noyau central et les murs intérieurs cylindriques. Elle a été très tôt une œuvre célèbre, étape des compagnons tailleurs de pierre, qui vinrent graver leur surnom ou leur devis lors de leur passage.
La maison romane
Datée de la fin du XIIème siècle, elle est attribuée par la tradition à la famille de Gui Foulques, qui devint pape en 1265 sous le nom de Clément IV.
Elle abrite aujourd’hui des salles de musée : salle d’archéologie, salle d’ornithologie, salle d’ethnologie, et des expositions ponctuelles.
Le château d’Espeyran
En pleine Camargue, au milieu d’un site de treize hectares, dont sept de réserve archéologique, le château, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, abrite une grande demeure meublée, remaniée au XIXème siècle, reflétant le mode de vie d’une famille de riches bourgeois à la campagne à l’époque.
Le domaine d’Espeyran est également le plus important site de conservation de microfilms et d’images numériques du réseau national et territorial des Archives de France. Il ne peut, pour cette raison, accueillir de visiteurs en permanence, mais des événements ponctuels permettent son ouverture du public.